
Ce n’était pas vraiment une surprise. Ce vendredi 17 octobre, l’agence de notation S&P Global Ratings a dégradé la note de la France dans un contexte de grave crise politique qui plonge le pays dans l’incertitude économique. Ainsi, elle a décidé d’abaisser d’un cran sa note de AA- à A+, affirmant que «l’incertitude sur les finances publiques françaises demeure élevée», et ce, ma gré la présentation du budget de l’année prochaine. «C'est un appel à la lucidité, à la responsabilité. C'est un appel au sérieux», a réagi le ministre de l’Economie Roland Lescure, sur Franceinfo.
Pour 2026, le locataire de Bercy insiste sur le fait que le projet de budget «vise à accélérer la réduction du déficit public à 4,7 % du PIB». «On met en place un budget qui va nous permettre d'y être, mais ce budget, il faut qu'il soit voté, et ça, c'est un élément très important», rappelle Roland Lescure, tout en précisant que l’objectif d’ici 2029 est de réduire le déficit public à 3 % du PIB.
La deuxième fois que S&P dégrade la note de la France en un an et demi
«Ça va demander des efforts, c'est ce que nous dit l'agence Standard and Poor's aujourd'hui, donc il faut qu'on vote le budget», martèle-t-il, avant d’affirmer : «C'est vraiment à nous, à la fois le gouvernement et le Parlement, de convaincre les observateurs pour continuer à rassurer les investisseurs et les agences de notation».
En un an et demi, c’est la deuxième fois que S&P dégrade la note de la France. Au mois de septembre, l'agence Fitch avait déjà dégradé la note souveraine du pays de AA- à A+ à cause de l'instabilité politique persistante ainsi que des incertitudes budgétaires. Selon S&P, si cet «objectif de déficit public de 5,4 % du PIB en 2025 sera atteint», «en l’absence de mesures supplémentaires significatives de réduction du déficit budgétaire, l’assainissement budgétaire sur (son) horizon de prévision sera plus lent que prévu».


















