
Si le Sénat a adopté mercredi soir très largement le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, le texte a été largement retravaillé. Raison pour laquelle la commission mixte paritaire, qui a suivi ce vote, a échoué, renvoyant le texte à l’Assemblée. Face à l’incertitude qui plane pour les jours à venir, le ministre de l’Economie a tenu à mettre en garde : «Le temps nous est compté», a-t-il lancé devant les sénateurs, rappelant la nécessité d’obtenir un compromis rapidement.
Car comme le relaie France 24, les sénateurs, à majorité de droite, se sont attaqués ce jeudi à l’examen du projet de budget de l’Etat pour l’année prochaine. Alors que des compromis ont été trouvés à l’Assemblée, les sénateurs ne semblent pas suivre cette voie, or, «un compromis devient urgent», a martelé Roland Lescure. Il a ainsi appelé les sénateurs à «un débat apaisé, rigoureux, constructif et qui débouche dans les temps sur un compromis raisonnable dont j'espère, l'Assemblée se saisira en son temps pour nous amener à un compromis global».
Un accord à trouver avant le 31 décembre ?
Mais des compromis sont-ils possibles ? Alors que les députés ont rejeté la partie recettes du budget, et que la commission mixte paritaire a échoué, le locataire de Bercy espère tout de même, «pourquoi pas - on peut toujours rêver, a-t-il glissé - parvenir à une commission mixte paritaire (CMP) conclusive».
Le projet de budget de l’Etat est débattu jusqu’au 15 décembre, avec possiblement un compromis d’ici la fin de l’année. L’adoption finale du projet de loi de finances (PLF) doit intervenir ensuite avant le 31 décembre. Si «le temps est compté», comme l’a martelé Roland Lescure, la ministre chargée des Comptes publics a aussi alerté en mettant la pression sur les sénateurs.
Selon Amélie de Montchalin, l’adoption d’une loi spéciale, faute d’accord et de compromis sur le budget, aurait de lourdes conséquences. Une loi spéciale, «cela voudrait dire une interruption du soutien de l'Etat» aux collectivités territoriales, ou encore «des retards dans nos investissements pour la défense alors que la guerre est à nos portes», a-t-elle listé. Et de prévenir : «Echouer, ce serait acter l'affaiblissement durable de notre pays plutôt que son sursaut.»




















