«L’instabilité de notre situation politique rend plus pressante encore notre responsabilité aujourd’hui», a présenté Roland Lescure, dans son nouveau costume de ministre de l’Economie, devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, mardi 14 octobre. Cette responsabilité, qu’il juge «collective» doit assurer «stabilité, visibilité et confiance aux Français, aux ménages, aux entreprises, aux investisseurs». C’est pourquoi, elle suppose «de doter la France d’un budget pour 2026», a-t-il indiqué en préambule de son intervention devant les députés de la commission.
«Notre premier devoir était de déposer devant vous ce projet de budget, dans le respect des délais prévus par la Constitution», a rappelé Roland Lescure, qui s’est félicité que le texte soit présenté «dans les temps pour permettre que les 70 jours de débats parlementaires aillent jusqu’à leur terme».
Un budget qui «mette un coup d’arrêt à la dérive de la dette»
Au sein de ce projet de loi de finances, pour lequel Roland Lescure prévient d’être «intraitable» sur sa «trajectoire», l’objectif d’un déficit inférieur à 3% du PIB en 2029 est conservé. «Non pas pour faire plaisir à Bruxelles [...] mais parce que 3% en 2029 c'est le niveau qui permet de stabiliser notre dette, d’arrêter sa hausse inexorable», a-t-il expliqué avant d’indiquer sa vision qu’il défendra «sans relâche». Roland Lescure promet ainsi un «budget qui mette un coup d’arrêt à la dérive de la dette et rétablisse nos comptes publics», qui préserve «la croissance, l’emploi et la transition écologique» et avec un «effort important équitablement réparti».
«Je confirme devant vous notre prévision de croissance de 0,7 % pour 2025» a également déclaré Roland Lescure, fidèle aux prévisions présentées aujourd’hui par le FMI. «Notre taux de chômage reste stable à 7,5 %, proche de son plus bas niveau depuis 40 ans», a-t-il ajouté avant d'assurer que la «crise inflationniste est définitivement derrière nous», puisque l’inflation devrait s’établir «à +1,1 % contre 2 % en 2024».
