Suspense à l’Assemblée nationale. Ce mardi 9 décembre, à l’occasion du vote du budget de la Sécurité sociale, dont le scrutin s’annonce très serré, la ministre de l’Action et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a assuré que le déficit de la Sécu prévu pour 2026 restera «à moins de 20 milliards d’euros». Selon elle, ce résultat sera rendu possible grâce à de nouveaux financements et à des économies accrues.

«Il y a plus d’économies en 2026 que ce qui avait été prévu pour 2025 et que ce qui avait été fait en 2024. Ce budget porte plus d’économies que les trois précédents budgets de la Sécurité sociale», a-t-elle défendu sur le plateau de BFMTV. Le vote de cet après-midi permettra, selon Amélie de Montchalin, de maintenir le déficit sous la barre des 20 milliards d’euros, tout en finançant des dépenses essentielles, comme le Ségur de la santé, le vieillissement de la population et l’autonomie. «Ce budget permet qu’il y ait du mieux», a-t-elle soutenu. La ministre a averti qu’en cas de rejet de budget, la trajectoire financière de la Sécurité sociale pourrait devenir «hors de contrôle».

«Eviter que la Sécurité sociale aille droit dans le mur»

«Le vote de cet après-midi, c’est un vote qui permet de dire que dans trois semaines il y aura du mieux pour les Français. Et par ce vote, vous évitez que la Sécurité sociale aille droit dans le mur avec un déficit de 30 milliards», a-t-elle insisté. La ministre a également souligné les arbitrages qui ont été nécessaires pour parvenir à ce compromis. «Bien sûr, il y a des gens qui auraient voulu faire plus d’économies. Il y a aussi des gens qui voulaient plus de recettes. Les votes ont eu lieu, les compromis ont été trouvés», a-t-elle indiqué, dénonçant au passage des députés du RN et de LFI «qui cherchent juste des problèmes».

Enfin, la ministre de l’Action et des Comptes publics a affirmé : «On assume de dire que le Ségur de la santé a manqué de financements. On assume de dire que l'autonomie manque de financements, et que donc, l'Etat va faire un transfert à la Sécurité sociale». Ces transferts, estimés à environ 4,5 milliards pour compenser les allègements de cotisations, devront toutefois être validés dans le projet de loi de finances 2026, dont l’issue reste très incertaine.