
L’examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a repris à l’Assemblée nationale le 2 décembre. Les députés ont jusqu’au 9 décembre pour débattre, si l’on suit le calendrier. Sébastien Lecornu a pris la parole face à l’hémicycle, ce jeudi 4 décembre, exhortant les députés à prendre leurs responsabilités. En effet, à droite et même à gauche, on demande au Premier ministre d’envisager le 49.3 pour faire passer le PLFSS. Mais Sébastien Lecornu campe sur ses positions : «Mesdames et messieurs les députés, vous avez critiqué le 49.3 pendant des années. Au moment où nous le laissons tomber, vous continuez de critiquer. Vous ne souhaitez être responsables de rien. Vous auriez préféré que j'engage la responsabilité du gouvernement.»
Il les exhorte donc à travailler sur le PLFSS pour parvenir à un vote. Le Premier ministre assure que sans cela, les conséquences pourraient être terribles pour le déficit de la Sécu. Une situation sans vote du PLFSS «nous amènerait à une perte de contrôle totale du pilotage de la sécurité sociale qui nous emmènerait à 29 ou 30 milliards d'Euros de déficit pour l'année prochaine». «Je ne vous fais pas de dessin sur qui devra demain payer la facture par des prélèvements obligatoires si nous laissions complètement dériver ce déficit de la Sécu jusqu'à 30 milliards», a-t-il ajouté.
Plusieurs sujets épineux en débat
Le Premier ministre s’est également dit conscient que plusieurs débats épineux allaient secouer l’Assemblée nationale dans les prochains jours. D’abord sur les franchises médicales, puis sur le gel des pensions des retraites et des minima sociaux : «Je crois que la commission a déjà fait émerger un certain nombre d'hypothèses dont je sais qu'il n'y a pas de majorité claire, c'est le moins que l'on puisse dire, mais sur lesquelles je pense qu'il faut qu'on arrive à s'en parler un peu maintenant.»


















