Sa mission est terminée. Ou du moins au ministère des Armées. Reconduit au poste de Premier ministre par Emmanuel Macron, vendredi 10 octobre, Sébastien Lecornu a cédé sa place en tant que ministre des Armées à Catherine Vautrin. Une passation de pouvoir non sans une certaine émotion pour celui qui a occupé le poste durant plus de trois ans et qui a tenu à adresser un message aux militaires. Dans un post sur X (ex-Twitter), Sébastien Lecornu a ainsi assuré qu’il ne toucherait pas au budget des armées, et ce, alors même que le projet de budget sur lequel tous les yeux sont rivés sera présenté en Conseil des ministres mardi 14 octobre, rapporte BFTMV. Mieux, les militaires bénéficieront bel et bien d’une enveloppe supplémentaire en 2026.

Jugeant dans son message comme «indispensable» l’augmentation du budget des armées face à un «durcissement du monde», le Premier ministre a tenu à rappeler que ce nouvel effort budgétaire avait déjà été annoncé en juillet par le chef de l’État. En effet, le 13 juillet, Emmanuel Macron avait annoncé qu’un nouvel effort allait être fait à destination du ministère, et ce, afin de permettre une accélération de «notre armement». «Je veillerai à ce que cette parole soit respectée», a ainsi fait savoir le nouveau Premier ministre.

Un budget doublé entre 2017 et 2027

Pour rappel, alors que la loi de programmation militaire (LPM) prévoyait une hausse de 3,2 milliards d’euros du budget des armées, Emmanuel Macron avait indiqué vouloir une rallonge budgétaire de 3,5 milliards d’euros pour 2026, portant par conséquent le budget des armées à 57,2 milliards d’euros, contre 50,5 milliards d’euros en 2025 (+ 13 %). Outre cette première hausse, une seconde augmentation à la faveur d’une actualisation de la LPM et d’une nouvelle «surmarche» qui doit porter le budget alloué à la Défense à 63,4 milliards d’euros en 2027, soit près du double qu’en 2017 (32 milliards d’euros).

Alors que la guerre en Ukraine continue de faire rage depuis le début de l’offensive militaire menée par la Russie depuis février 2022, et face au développement technologique, «nul ne peut demeurer immobile» avait justifié l’ancien ministre des Armées lors de son traditionnel discours à la veille de la Fête nationale. Et d’ajouter : «Nous avons une avance, mais demain, au même rythme, nous serions dépassés