
Réduire le déficit public. C'est l'obsession de la ministre des Comptes publics depuis le début des débats parlementaires sur le vote du budget. «On est aux alentours de 5% du PIB alors qu'on devrait être sous les 5%», a déclaré Amélie de Montchalin au Parisien reprise par BFMTV samedi 15 novembre. «Notre objectif reste 4,7%. Ce n'est pas un fétichisme !», a précisé la ministre. Mais pour atteindre son objectif, le gouvernement dépend des décisions prises dans l'hémicycle.
Par exemple, à propos du budget de la Sécurité sociale. Les différents amendements menacent l'objectif de 17,5 milliards d'euros de déficit, initialement prévu par le camp présidentiel. D'après Jean-Pierre Farandou, il dépasserait les 24 milliards d'euros. Une estimation que les commissions de l'Assemblée et du Sénat avec le ministre du Travail. Les députés ont par exemple supprimé le gel des pensions de retraite et des prestations sociales, normalement calqués sur l'inflation. Résultat : 3,6 milliards d'euros d'économies partent en fumée.
«Le déficit ne va pas disparaître par magie»
Alors la ministre tire la sonnette d'alarme. «Tous les efforts qu'on ne fera pas en 2026, il faudra les réaliser en 2027, 2028 ou 2029. Il faut arrêter d'augmenter la dette, et ce au plus vite, car elle génère des charges d'intérêt, à hauteur de 74 milliards d'Euros en 2026», analyse-t-elle. «Le déficit ne va pas disparaître par magie» lance-t-elle aux élus. Elle invite les députés à suivre la feuille de route du gouvernement car d'après elle, «en dehors des amendements contraires aux droits européen et international», celle-ci «va dans la bonne voie sur certains sujets» mais doit être «encore équilibrée».
La ministre a par ailleurs régulièrement détaillé les directions que propose le gouvernement. Avec une proposition de dotation d'«un milliard de plus pour la santé», début novembre à l'élaboration de l’impôt sur la fortune improductive, à sa position mitigée sur la taxe Zucman, Amélie de Montchalin tente de tenir la ligne du gouvernement aussi bien dans les médias que dans l'hémicycle pour tenir l'engagement de la réduction du déficit.



















