Un signal d'alerte clair. Invité sur le plateau de l’émission L’Evènement ce jeudi 20 novembre sur France 2, Laurent Wauquiez a dressé un constat particulièrement sombre de l’état du pays. Le président du groupe Droite Républicaine à l’Assemblée nationale a tiré la sonnette d'alarme concernant la situation budgétaire qu’il juge critique, au point de menacer le financement du modèle social français.

Le député LR de Haute-Loire a d’abord tenu à clarifier son positionnement : «Je ne rêve pas de détruire les services publics en France. Je ne rêve pas de mettre à bas notre modèle de solidarité. Ça fait partie de ce qui rend notre pays fort et auquel les Français sont très majoritairement attachés», a-t-il assuré. Avant d’ajouter : «Mais il faut qu’on se dise la vérité, avec un pays qui est ruiné, si on ne prend pas les bons choix et les bonnes décisions, on n’aura plus les moyens de financer notre système de solidarité». «C’est factuel, la France aujourd’hui est ruinée si on ne corrige pas les choses», a-t-il insisté.

Administrations et dépenses sociales dans le viseur

Pour Laurent Wauquiez, l’Etat n’a plus d’autre choix que de trancher : «Il faut qu’on fasse des choix. Et pour moi, il y a deux domaines majeurs où il faut faire des économies. Le premier, c’est la bureaucratie administrative et le deuxième, c’est dans nos dépenses sociales, les dépenses d’assistanatLe député LR a également mis en avant son expérience régionale pour appuyer son propos : «Moi je ne me contente pas de discours, j’ai géré une région pendant 8 ans : la région Auvergne Rhône-Alpes, la région la mieux gérée de France. On n’a augmenté aucune taxe et aucun impôt. On n’a pas augmenté d’1% la dette. On a baissé de 15% les dépenses de fonctionnement», a-t-il soutenu.

Laurent Wauquiez a déploré l’explosion des dépenses de l’Etat ces dernières années: «La dépense publique dans notre pays au cours des 5 dernières années a augmenté de 300 milliards d’euros. Aucun d’entre nous ne se dit que l’hôpital va mieux, que l’école va mieux, que la sécurité va mieux. Où est passé l’argent ?», a-t-il lancé. «Toute une partie de cet argent est partie dans cette bureaucratie administrative qui s’est considérablement alourdie. On parle de 1 000 agences qui représentent 80 milliards d’euros de dépenses, dont le budget a augmenté depuis François Hollande de 50%», a-t-il dénoncé. «C’est la première source d’économie dans notre pays», a-t-il martelé.