
Nous traversons un moment «préoccupant» et «décisif» de «l'histoire de notre pays». Ce lundi 25 août, lors d’une conférence de presse, le Premier ministre François Bayrou a insisté sur la gravité du déficit public et la dépendance croissante à la dette. «La France est dans un incroyable paradoxe, incroyablement doué dans tout ce qui est en haut de la pyramide de l'œuvre humaine (…), des technologies de pointe», a-t-il d’abord déclaré. «Cependant nous sommes dépassés dans tout ce qui est dans la base de la pyramide ; la consommation (…) tout ce qui est équipement de la maison, électroménager», a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre a ensuite livré un constat préoccupant de la situation actuelle sur la France et l'Union européenne. «Je sais combien des efforts ont été déployés, ces dernières années, pour redresser tous ces secteurs. (…) Mais un danger immédiat pèse sur nous, auquel nous devons faire face (…) sans quoi l'avenir nous sera interdit et le présent durement aggravé. Notre pays est en danger parce que nous sommes au bord du surendettement», a-t-il mis en garde.
«La dette sera le budget le plus important»
Selon le locataire de Matignon, la dette s'est aggravée de 2 000 milliards d'euros sur les 20 dernières années «par les gouvernements successifs». «Chaque heure, la dette a augmenté de 12 millions d'euros», a-t-il insisté. «La dépendance à la dette en France est devenue chronique et cet argent n'a pas été utilisé comme il aurait fallu pour investir», a taclé François Bayrou. «Il a été utilisé pour des dépenses courantes», ajoute-t-il. «Cette année, la dette sera le budget le plus important», a-t-il indiqué.
«Nous ne nous en sortirons pas», sans agir, ajoute François Bayrou. «Toutes les familles le savent, si vous êtes dépendant financièrement, pour un Etat, c'est être soumis militairement», a-t-il encore prévenu, prenant pour exemple la grave crise grecque de 2007. François Bayrou a conclu en appelant à une prise de conscience collective et à un effort juste, partagé, pour redresser les comptes publics sans faire peser le fardeau sur les générations futures.


















