
On savait Paris particulièrement engagée dans la lutte contre les loyers trop chers, mais d’autres villes commencent à faire la chasse aux propriétaires trop gourmands. Parmi les zones dites tendues, en dehors de la capitale, on retrouve Bordeaux, Lille, Montpellier et Lyon. La capitale des Gaules a mis en place ce mécanisme visant à protéger les locataires tout en maintenant un marché locatif équilibré, et un propriétaire vient de l’apprendre à ses dépens, indique Franceinfo. Malgré l’encadrement des loyers mis en place depuis fin 2021, il pratiquait des tarifs trop élevés.
Le propriétaire lyonnais a en effet été condamné à rembourser 4 000 euros à deux colocataires parce que leur loyer était 200 euros plus élevé que le prix du marché. Si la mesure est symbolique (du moins mesurée) dans cette affaire, il s’agit d’un signe fort pour le coordinateur de la Confédération syndicale des familles (CSF) interrogée par Radio France : «Désormais, il n'y a plus d'impunité pour des loyers qui outrepassent les plafonds de l'encadrement des loyers sur Lyon et Villeurbanne», constate Tennessee Garcia, saluant la preuve que «le locataire peut toujours gagner, y compris par l'avis du juge en saisissant le tribunal».
Plus de 1 800 euros restitués en moyenne aux locataires
Entre novembre 2021 et octobre 2024, des locataires ont pu récupérer au total plus de 200 000 euros, que ce soit à Lyon ou Villeurbanne. D’après les chiffres cités par la préfecture, cela équivaut en moyenne à 1 843 euros par personne.
Raison pour laquelle la Confédération syndicale des familles encourage les locataires à se battre pour faire valoir leurs droits, car ils peuvent «obtenir presque systématiquement une baisse du loyer ou un remboursement des loyers versés en trop» en cas d’encadrement des loyers non respecté. Contester permet de «récupérer plusieurs centaines, parfois plusieurs milliers d'euros de loyers trop versés», ajoute-t-elle.
D’après les informations de Lyon Capitale, un calculateur a été mis en place par la collectivité pour permettre aux locataires de simuler leur loyer et voir s’il rentre dans les clous. Plus de 815 000 simulations ont déjà été effectuées et parmi elles, 29% des annonces n’étaient pas conformes aux tarifs en vigueur à l’encadrement des loyers.




















