Comment trouver les 40 milliards d’euros nécessaires pour équilibrer le budget 2026 ? A cette question, le président de la Cour des comptes a par exemple demandé des efforts aux Français, tout en balayant une hausse des impôts. Le but pour le gouvernement est de ramener le déficit public à 4,6% du PIB, puis sous la barre des 3% en 2029. Faut-il faire un référendum ? Soutenue par le Premier ministre, cette proposition a valu un «pourquoi pas» d’Emmanuel Macron. Mais Gérard Larcher semble vouloir suivre une nouvelle piste.

C’est ce que le président du Sénat a dévoilé dans une interview accordée au Parisien. Estimant qu’«aucune dépense n’est sacrée», Gérard Larcher évoque la «piste» d'un «gel budgétaire» pour dégager des économies. Une piste qui doit être examinée «dans tous les domaines», selon le président du Sénat «y compris le social», et ce grâce à la baisse de l’inflation. Pour lui, il faut «engager une forme de ‘révolution de la méthode’ dans la préparation des budgets».

Trop de dépenses, pas assez de production

D’après le président du Sénat, si les déséquilibres financiers sont si importants aujourd’hui, c’est surtout parce que «nous dépensons trop» et «nous ne travaillons et ne produisons pas assez». Partant du principe que «seule l’efficacité compte», Gérard Larcher confirme que des propositions seront formulées à l’exécutif d’ici cet été.

Et «tout doit être exploré», martèle-t-il, évoquant «le poids des normes», le fonctionnement du «système de santé» ou «le nombre d’agents des trois fonctions publiques, opérateurs et agences de l’Etat». A ce titre, aucun sujet ne doit être «tabou», a martelé le sénateur, hormis la défense. L’idée d’une TVA sociale, abordée par la secrétaire générale de la CGT lors du grand oral d’Emmanuel Macron, est-elle une solution ?

Elle est «à questionner», confirme Gérard Larcher, concédant qu’il «n’y a pas d’impôt magique». Et d’ajouter : «La question de la compétitivité de nos entreprises, du montant du salaire net, donc du poids des charges qui pèsent sur elles et les salariés, sont essentielles pour notre production, nos exportations et le pouvoir d’achat.»