C’est une proposition faite par l’Assurance maladie qui semble avoir les faveurs de la ministre de la Santé. La semaine dernière, la Sécu proposait de limiter la durée des arrêts de travail, ceux qui sont prescrits par les médecins «de ville», à quinze jours et à un mois en primo-prescription en cas d’hospitalisation. Le but ? Réduire son déficit qui s’établit à 13,8 milliards d’euros. Interrogée sur le sujet sur RMC ce mercredi 2 juillet, la ministre de la Santé semble tout à fait favorable à la mesure.

Catherine Vautrin rappelle déjà qu’il y a 6% d’augmentation du nombre d’arrêts maladie par an depuis 2019. «Quand je compare (la période) janvier-avril 2024 et celle janvier-avril 2025, c’est +6,7% d’arrêts maladie. Oui, nous avons un sujet d’arrêts maladie, de fraudes à l’arrêt maladie», précise la ministre. Catherine Vautrin se satisfait d’ailleurs de la mise en place de documents infalsifiables depuis le 1er juillet. Ce nouveau formulaire papier est «difficilement falsifiable et davantage sécurisé», assure l’Assurance maladie.

Des salariés reprendront-ils plus tôt ?

Il y a urgence pour Catherine Vautrin de lutter contre la fraude, car «dans un système fondé sur la solidarité intergénérationnelle, c’est de la trahison». Pour la ministre, un médecin est censé déterminer ce dont les patients ont besoin et «effectivement, vous pouvez avoir un premier arrêt maladie», sous-entendu réduit. «Nous allons travailler sur cette proposition et la façon dont vous pouvez reprendre votre travail», ajoute Catherine Vautrin.

Pour étayer ses propos, la locataire de l’avenue Duquesne cite les problèmes d’attente pour les visites de contrôle alors qu’un salarié peut être prêt à reprendre son travail. «Il faut regarder les conditions qui vont peut-être vous permettre de reprendre plus tôt», évoque-t-elle comme idée. Dans ses propositions, l’Assurance maladie préconise également de limiter la durée des prolongations à deux mois maximum, afin de «prévenir la désinsertion professionnelle liée aux arrêts longs» ou encore de repenser le dispositif des affections longue durée (ALD).

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