De nouvelles économies réalisées sur la fonction publique. Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2026, les sénateurs ont adopté plusieurs amendements pour porter d’un à trois le nombre de jours de carence pour les fonctionnaires. Ainsi, le secteur public serait aligné sur ce qui se fait dans le privé, rappelle Public Sénat. Dans le cas où la mesure était conservée dans le budget, les jours d’arrêt maladie des agents publics ne seront remboursés par l’Assurance maladie qu’à partir du quatrième jour chômé.

La mesure a été défendue par une partie de la majorité sénatoriale, une alliance de la droite et du centre. Ces derniers ont invoqué «le décrochage» entre le public et le privé en matière d’absences pour raison de santé, «avec en moyenne 14,5 jours dans le secteur public contre 11,7 jours dans le secteur privé en 2022». «Tomber malade, c’est bien malheureux, mais que l’on soit dans le public ou dans le privé, on doit avoir le même traitement», a expliqué le sénateur Les Indépendants Pierre-Jean Rochette, auteur de l’un des amendements adoptés.

70 % des salariés du privé couverts par leur entreprise

Le son de cloche est différent du côté du ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat. «Est-ce que les agents publics sont plus absents que ceux du privé ? Non», affirme David Amiel. «Quand on regarde l’évolution ces dernières années, l’écart d’absences a été divisé par six et nous sommes aujourd’hui quasiment sur le même taux d’arrêt maladie», précise celui qui rappelle que dans le privé, «près de 70 % des salariés sont couverts par leur entreprise pour tout ou partie de ces trois premiers jours d’absence».

Les sénateurs ont aussi adopté des amendements prévoyant le non-remplacement d’un fonctionnaire de l’Etat sur deux partant à la retraite. C’est une nouvelle fois la majorité sénatoriale de droite et du centre qui était à l’initiative de ces derniers, toujours dans une volonté de réduire la masse salariale de l’Etat.