Le patron de la CPME pousse un coup de gueule : «On en a ras-le-bol», a lancé Amir Reza-Tofighi ce jeudi 28 août sur le plateau de CNews, dénonçant le climat d’instabilité qui pèse depuis plus d’un an sur les entreprises françaises. Alors que le gouvernement de François Bayrou doit affronter un vote de confiance le 8 septembre, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises redoute que la chute de l’exécutif ne débouche sur un nouveau budget taxant davantage les sociétés.

«Aujourd’hui, les partis politiques peuvent diverger, mais il faut quand même converger sur un point : s’il n’y a pas d’entreprises, il n’y a pas d’emploi, il n’y a pas de cohésion sur les territoires», a-t-il averti. Amir Reza-Tofighi soutient le budget présenté par François Bayrou car il «ne met pas de fiscalité supplémentaire sur les entreprises, contrairement à 2025 où la majorité de l’effort était demandée aux entreprises». Selon lui, «avoir un budget qui protège les entreprises, c’est un budget qui protège les salariés, c’est un budget qui protège nos territoires».

«L’instabilité politique crée l’instabilité économique»

Le patron de la CPME estime que la France est le pays «qui taxe le plus les entreprises» avec des «prélèvements obligatoires les plus importants du monde». «Qu’est-ce que l’on veut finalement ? Est-ce que l’on veut toujours avoir les entreprises en France sur les territoires qui produisent ou on veut devenir une nation qui fait que d’importer des produits et qui n’a plus d’emplois en France ?», a-t-il interrogé.

Soulignant un contexte économique mondial difficile, marqué notamment par la politique commerciale agressive de Donald Trump, les entreprises françaises font face à une série de défis : hausse des coûts, concurrence accrue et record de défaillances. «Aujourd’hui, il faut vraiment que les entreprises soient soutenues, il ne faut pas qu’elles soient attaquées», a insisté Amir Reza-Tofighi. «Je ne suis pas là pour défendre le gouvernement, je suis là pour défendre le sort des entreprises», a-t-il soutenu, avant de conclure : «l’instabilité politique crée l’instabilité économique».