
Les entreprises ont encore du chemin à parcourir pour améliorer le bien-être de leurs salariés. Une enquête réalisée par Odoxa et l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail, présentée à la presse ce jeudi 4 décembre, révèle en effet que près d'un actif sur trois (32%) se dit insatisfait de ses conditions de travail. Les ouvriers et les femmes (respectivement 39% et 38%) se montrent même plus critiques que l’ensemble des salariés. Parmi les motifs de mécontentement, les salariés mécontents citent en majorité (52%) le manque de reconnaissance de leur travail. La prévention du stress et de l’épuisement professionnel n’est pas non plus suffisamment prise en considération par les employeurs pour 48% des actifs. Autre motif d’insatisfaction des salariés, le recul du télétravail observé depuis la fin de la crise covid est cité par 48% des personnes interrogées.
L’étude, qui s'appuie sur les réponses d’un millier de salariés représentatifs de la population active, révèle aussi que la grande majorité des actifs (91%) considère la qualité de vie au travail comme une priorité, quand 44% la juge très importante. Des chiffres globalement stables par rapport à l’année dernière. De plus, un actif sur deux (56%) pense que son entreprise est à l’écoute de ses attentes et besoins, et qu’elle met en place des actions pour améliorer la qualité de vie au travail (54%).
7 actifs sur 10 manquent de temps au quotidien
A noter que les entreprises qui agissent pour améliorer la vie de leurs salariés obtiennent des résultats puisque 89% de leurs salariés jugent que leurs conditions de travail s'améliorent. A l’inverse, ce chiffre tombe à seulement 41% pour les groupes qui n’agissent pas sur le sujet. «Notre Baromètre met en lumière une satisfaction globale des actifs des secteurs privé et public sur leurs conditions de travail, mais les entreprises doivent revoir leur copie pour mieux répondre à leurs attentes», observe Jérôme Ballarin, Président de l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail.
Par ailleurs, l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle se tend de plus en plus puisque 70% des salariés français affirment manquer de temps dans leur quotidien. C’est encore plus marqué pour les salariés résidant en zone rurale et en région parisienne (76%), qui subissent un temps de trajet élevé pour se rendre sur leur lieu de travail. Sans surprise, les actifs soumis à des contraintes externes à leur vie professionnelle sont ceux qui disent manquer le plus de temps au quotidien. C’est notamment le cas des parents (79%) et des aidants familiaux (78%). «Les questions du temps quotidien et de l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle s’invitent avec force dans le débat, poursuit Jérôme Ballarin. Les entreprises sont attendues sur ces enjeux-clés pour dessiner les contours du travail de demain.»



















