
C’est un rapport choc. Le centre de réflexion, placé à gauche, publie son estimation des économies à faire afin de stabiliser la dette «autour de 120-130%» du PIB, lundi 8 décembre. «Il faudra faire 100 à 120 mds d'euros d'économies par rapport à une situation où les dépenses progressent au rythme de la richesse nationale. C'est en plus de ce qu'il faudra faire pour ralentir certaines dépenses qui progressent plus vite que le PIB, comme les retraites et la santé», explique Guillaume Hannezo à l’AFP. L’auteur de cette note assure que pour y parvenir, «tout le monde va devoir être mis à contribution».
Le but de ces économies est d’éviter que les intérêts que la France a sur sa dette ne la poussent à s’endetter encore plus. Guillaume Hannezo a conscience des efforts à fournir et prend exemple sur d’autres pays d’Europe, comme l’Italie, la Grèce, le Portugal et l’Espagne. «On ne fait pas dans la dentelle», ajoute-t-il. Bien que de telles économies puissent sembler impossibles, il explique que «c’est une note optimiste» et que «la France saura faire».
Comment y parvenir ?
«Selon leurs orientations, les politiques essaient de faire croire qu'on peut se contenter de réduire le train de vie de l'État, avec moins de fonctionnaires, ou de travailler plus, de reprendre aux très riches ou de faire payer les entreprises : tout cela peut contribuer, mais aucune de ces solutions n'est à la taille», insiste Guillaume Hannezo. Il assure qu’il faudrait s’appuyer sur plusieurs leviers pour y parvenir : «Réduire les flux épargnés (donc inutiles) sur les dépenses publiques de retraite», tout en préservant les pensions les plus basses et en augmentant la TVA ou la CSG.



















