
Après plusieurs semaines de débats sur la situation économique française, le directeur du département Europe du FMI, Alfred Kammer, s’est exprimé sur l’état de la dette publique de la France, selon BFM. Selon lui, les figures politiques françaises semblent avoir accepté l’idée qu’il était urgent de solidifier les finances publiques. Une évolution qui permet de calmer les marchés financiers, malgré les changements réguliers de gouvernements ces dernières semaines, et l’instabilité politique plus généralement depuis mi-2024.
Selon l’économiste, les bases de la France sont solides, ce qui permet au pays de ne pas rencontrer de problèmes de liquidités et de maintenir les écarts entre les obligations françaises et allemandes à flots. En ce qui concerne le budget 2026, le FMI se montre même «optimiste» et estime qu’il sera conforme aux engagements européens de la France, qui s’est engagée à ramener la dette publique à environ 4,7% du PIB.
Un endettement toujours préoccupant
La dette publique française, elle, continue de grimper. Elle est passée de 113,2% du PIB à la fin 2024, à 114,1% au premier semestre 2025, dépassant de ce fait largement les 88% du PIB de l’ensemble de la zone euro. Un chiffre qui fait actuellement de la France le pays le plus endetté de l’Union européenne, après la Grèce et l’Italie. Selon Alfred Kammer, si le débat politique est désormais axé sur les mesures à prendre pour réduire cette dette, l’idée qu’il fallait la réduire, elle, a été intégrée par l’ensemble du champ politique.
Une progression qui devrait donc permettre au pays d’éviter de nouvelles tensions. «L'une des raisons pour lesquelles les marchés restent relativement calmes est que la classe politique et les membres du Parlement ont clairement compris qu'il s'agit d'un problème qu'ils doivent résoudre», explique Alfred Kammer.


















