
Les premières orientations en vue du budget 2026 ont été dévoilées par François Bayrou et n’ont pas manqué de faire réagir l’opposition. Les syndicats, aussi, ont affiché leur mécontentement et brandissent le spectre d’un mouvement de protestation à la rentrée. Seul le Medef, par l’intermédiaire de son patron Patrick Martin, a fait part de son soulagement. Mais tout le monde n’a pas le même avis du côté du Medef, à commencer par Pierre Gattaz pour qui ce plan «nous montre le précipice».
Au mois d’avril, un autre ancien patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, se disait d’accord avec le diagnostic posé par François Bayrou et la nécessité de trouver 40 milliards d’euros. Mais il s’interrogeait sur «ce qui allait y avoir derrière» en insistant sur la nécessité que ce montant soit «appliqué, sans hausse d’impôts». Aujourd’hui, Geoffroy Roux de Bézieux met en garde : il faut réduire les dépenses publiques.
Ne pas «continuer à dépenser 54% de la richesse qu’on produit»
Interrogé sur LCI jeudi 24 juillet, l’ancien patron des patrons le concède : «Ça fera mal de réduire les dépenses», mais selon lui, «tout le monde en croque». Pour étayer ses propos, l’ancien président de l’Unedic a pris un exemple personnel : «Je gagne très bien ma vie, et pourtant, mes enfants ont bénéficié comme les autres des études quasi-gratuites, ça n'est pas normal», estime-t-il. D’après lui, il faut qu’à un moment donné, «tout le monde se dise collectivement : ‘on ne peut plus continuer comme ça’».
Pour Geoffroy Roux de Bézieux, il n’est plus possible de «continuer à dépenser 54% de la richesse qu’on produit». Là encore, l’ancien patron du Medef compare les dépenses publiques de la France avec celles du Danemark. S’il constate que «les Danois font à peu près comme nous», ils ont cependant des résultats «dans l’Education nationale et la Santé qui sont formidables». Et son diagnostic est sans appel : «Nous, on dépense énormément, et en plus, ça ne marche pas très bien.»



















