Une mesure qui fait parler. Dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, les députés ont décidé de suspendre la réforme des retraites de 2023. Une initiative qui ne plaît guère au député EPR d’Eure-et-Loir Guillaume Kasbarian. «En 2024, les retraites ont été revalorisées et ça a coûté à l’Etat, au contribuable, 25 milliards d’euros», rappelle-t-il sur LCI, le jeudi 13 novembre. Sur cette somme, «75 % son partis en épargne ou en produit financier», ajoute l’ancien ministre délégué chargé du Logement.

Si «cela ne veut pas dire que tous les retraités sont aisés», Guillaume Kasbarian estime que «revaloriser toutes les retraites et augmenter toutes les retraites, ça mène à ce que l'on a connu en 2024, augmenter de 25 milliards la dépense publique pour que 75 % de cette somme finisse en épargne». «Quand on explique à un actif qui travaille du matin au soir qu’on lui a pris des cotisations sociales, et qu’une partie de celles-ci a servi à financer des retraites parties en épargne, le travailleur se demande légitimement si on marche sur la tête», poursuit l’élu.

Gérard Larcher souhaite que la réforme des retraites soit rétablie

Le son de cloche est le même du côté du Sénat, à majorité de droite et du centre. En effet, ce dernier a écarté en commission la suspension de la réforme des retraites. Le Palais du Luxembourg a toujours exprimé son intention de maintenir en l’état la réforme Borne adoptée en 2023. «C’est de la poudre de Perlimpipin», a notamment réagi la sénatrice des Républicains Pascale Gruny.

Dès le 25 octobre, Gérard Larcher assurait que le Sénat «rétablira la réforme des retraites». «Nous la votons depuis cinq ans. Je rappelle que son abandon, c’est 3 milliards de déficit en 2035», assurait son président auprès du Parisien. La mesure n’est pas encore enterrée et doit poursuivre son parcours législatif jusqu’au début du mois de décembre.

>> Notre service - Comparez les performances des plans d’épargne retraite (PER) grâce à notre simulateur