Sur la scène des Rencontres de l’Avenir, dans le Var, Gérald Darmanin a dégainé les petites phrases piquantes à destination de ses opposants. Participant à un dialogue sur l’avenir de la justice et de l’État de droit dans nos sociétés, retransmis sur BFM2, le garde Sceaux a vivement critiqué la possible suspension de la réforme des retraites, une «stratégie politique» concédée par le Premier ministre afin d’éviter la censure. Cette «pause» de la réforme «déchire» Gérald Darmanin, affirmant que cela «n’est pas super pour le pays»

«Si j’étais député, je ne voterai pas cette pause de la réforme des retraites», confirme le ministre de la Justice avant d’ajouter que «si le Rassemblement national gagne (une prochaine élection, ndlr), ils sont pour la retraite à 60 ans, c’est-à-dire pire que la pause».

«Des taxes à la con»

«On peut faire une pause sur les retraites si on met les conditions sur l’innovation, sur le spatial, sur l’énergie, sur le militaire, sur la sécurité extérieure, sur le nucléaire», présente également Gérald Darmanin qui s'inquiète de perdre «les pépites de demain» en faisant «des taxes à la con sur des impôts improductifs et des taxes sur les multinationales françaises».

Toujours en direct du Var, le garde des Sceaux a jugé que la situation économique du pays était «désespérante». «Ça ne veut pas dire que je suis désespéré, ou que la situation est désespérée.» Mais il insiste sur l'idée que le «débat parlementaire est un peu dingue avec des impôts votés par milliards». «Je comprends que ça puisse affoler les chefs d'entreprises, les investisseurs, les Français», a-t-il alors analysé.