Le bureau de l’Assemblée nationale a confirmé mercredi 10 décembre le gel des pensions de retraite des anciens députés pour 2026, selon BFM. Cette décision est présentée par l’Assemblée comme un effort supplémentaire des représentants politiques pour réaliser des économies d’envergure, dans le cadre du projet de budget pour 2026, à l’heure où l’ensemble du pays est appelé à réduire ses dépenses. Christine Pirès Beaune, questeure du groupe PS a confirmé cette décision à l’AFP. Elle devrait permettre d’économiser en tout 800 000 euros.

Aujourd’hui, tout député ayant effectué un mandat d’au moins cinq ans peut se voir attribuer environ 650 euros à partir de l’âge légal de la retraite, une somme qui ne concerne que la pension liée au mandat de député. Si le député a travaillé avant, il peut également se voir attribuer une pension classique. Un député ne peut commencer à en bénéficier qu’à partir de l’âge légal, fixé à 62 ans pour l’heure.

Un régime déjà resserré depuis 2018

Selon René Dosière, ancien député et spécialiste de la transparence publique, ce régime de retraites des députés a été transformé de manière importante déjà en 2018. La pension s’élevait alors à 1 000 euros environ et a ensuite été alignée sur les règles de la fonction publique. De ce fait, les montants ont diminué de manière marquée. Par ailleurs, les députés sont bien moins avantagés que les sénateurs, dont la retraite complémentaire atteint selon lui «environ 2 000 euros».

Cette décision de geler les pensions des anciens députés arrive que alors que le Parlement continue d’examiner le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026. Initialement, il avait été question dans ce texte de geler l’ensemble des pensions de retraite et des minima sociaux, mais cette proposition a été refusée par l’Assemblée nationale.