Pernod Ricard souhaite faire des économies importantes. Pour cela, la direction de l’entreprise a annoncé un projet de restructuration mi-juin, selon Le Monde. Mais depuis cette annonce, les salariés du numéro deux mondial des spiritueux apprennent au compte-gouttes les mesures prises pour arriver à faire de telles économies. Le siège social à Paris est aussi concerné: il devrait perdre jusqu’à 17 % de ses effectifs, d’après des informations communiquées en interne. Une suppression d’environ 140 postes, dans une entreprise qui compte aujourd’hui 821 salariés. Selon la direction, ce plan de licenciement reposerait sur le volontariat, après négociation.
Le projet de réorganisation interne, intitulé «Tomorrow 2», a pour objectif de réunir les marques du groupe dans deux ensembles, qui ont été nommés «Gold» et «Crystal». La filiale «Gold» gère les alcools nécessitant un vieillissement, comme le cognac Martell, le whisky irlandais Jameson ou d’autres whiskys. La seconde regroupe les alcools sans vieillissement, comme la vodka Absolut ou encore le gin Beefeater, sans oublier le Ricard et le Pastis 51. Une réorganisation en réaction à une baisse de ses ventes, notamment en Chine et aux États-Unis.
Une stratégie encore peu détaillée
L’entreprise n’a pas encore précisé le nombre de licenciements, invoquant la nécessité de consulter syndicats et salariés. L’objectif de cette réorganisation serait une réduction des coûts d’un milliard d’euros, au cours de la période 2026-2029, selon la direction financière.
En dehors du siège social de Pernod Ricard, la maison de cognac Martell devrait aussi subir la suppression d’environ 30 postes. Quant à l’activité champagne, les salariés n’ont pour le moment aucune information, en raison notamment du choix de l’entreprise de vendre le champagne G.H. Mumm. Une décision qui doit encore être confirmée, et qui se fera en fonction des négociations avec de potentiels acheteurs. À ce jour, le groupe ne communique pas sur le nombre de salariés qui resteront en France après la réorganisation.
