Le 15 juillet, François Bayrou dévoilera son plan de redressement des finances publiques, ainsi que les orientations budgétaires pour 2026. L’exécutif vise 40 milliards d’euros d'économie afin de ramener le déficit public à 4,6% du PIB en 2026, puis à 3% en 2029 pour se conformer aux règles imposées par l'Union européenne. À dix jours de cette annonce, la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a assuré que le gouvernement n’envisageait pas de hausse d’impôts pour atteindre ces objectifs.

«Nous n'allons pas sortir de cette situation par les impôts», a-t-elle soutenu, évoquant le «ras-le-bol fiscal dans notre pays». Pour la ministre, il faut avant tout «réduire nos dépenses qui ont beaucoup augmenté avec le Covid et la crise». «Il n'y aura pas de hausse d'impôts généralisée pour combler un déficit», a-t-elle martelé. Avant de poursuivre : «Je ne peux pas vous garantir aujourd'hui ce qui se passera sur l'ensemble des lignes du budget (…) Mais moi, mon message ce matin aux Français, aux chefs d'entreprise : ce n'est pas par les impôts que nous allons réduire notre problème.»

Le gouvernement serre la vis budgétaire

«Depuis les crises du Covid et de l'Ukraine, où nous avons, à raison, soutenu l'emploi, soutenu l'économie, nous avons beaucoup augmenté nos dépenses. Nous avons trop augmenté nos dépenses», a insisté la ministre chargée des Comptes publics. «Nous sommes actuellement en train de faire le plus grand effort de réduction des dépenses de fonctionnement de l’État depuis 25 ans», a-t-elle tenu à préciser.

«Le 15 juillet, le Premier ministre fixera un cap», a rappelé Amélie de Montchalin. D’ici là, les consultations se poursuivent. «En ce moment, on reçoit, avec Eric Lombard, tous les groupes politiques, tous les groupes parlementaires, parce qu’on doit à la fin trouver un compromis. Ensuite, début octobre, on présentera le budget, et ensuite, il y aura le débat», a détaillé la ministre.