
La présentation du Budget 2026 n’a pas encore eu lieu que le gouvernement prend les devants. Et le mot d’ordre est changement de méthode, avec un objectif clair : réaliser un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros» en 2026 afin notamment de ramener le déficit public à 4,6% du PIB l’année prochaine. Invitée du 20h de France 2 ce mardi 15 avril, la ministre chargée des Comptes publics a de nouveau évoqué certaines pistes d’économies sans forcément rentrer dans les détails. Revoir les arrêts maladie ? Peut-être.
Mais Amélie de Montchalin a été claire sur un point : pas de hausse d’impôts. Rappelant que la France était la «championne du monde des impôts», la ministre l’assure : «Je ne serai pas la ministre qui va augmenter les impôts.» Un discours dans la droite lignée de celui de son Premier ministre, plus tôt dans la journée : «Augmenter les prélèvements» pour rééquilibrer les comptes publics est «intenable», lançait François Bayrou.
Baisser les impôts pour tous
Le Premier ministre a d’ailleurs ajouté : «Nous ne pouvons pas accepter que la France soit le pays où l’on dépense le plus d'argent public, où l’on prélève le plus d'impôts, de taxes diverses et de cotisations.» De son côté, la ministre chargée des Comptes publics a poursuivi : «Je veux baisser les impôts pour tout le monde, plutôt que d'avoir des niches pour quelques-uns», précisant que c’était la chose à faire «pour résoudre notre déficit».
Pas d’augmentation des impôts, mais un effort à réaliser sur le budget de la Sécurité sociale dont le déficit frôle les 22 milliards d’euros. Faut-il par exemple revenir sur les jours de carence alors que François Bayrou avait renoncé à porter le délai de carence des fonctionnaires de un à trois jours dans le cadre du Budget 2025 ? La ministre ne s’interdit rien : «Le Premier ministre a dit : il faut regarder ce qui est intolérable.»
Faut-il aussi travailler plus, alors que le chef du gouvernement a martelé que la France «manque de moyens» pour financer ses politiques parce «qu'elle ne produit pas assez et ne travaille pas assez» ? Là encore, Amélie de Montchalin souligne que le gouvernement a un but : «On veut que le travail paye plus que les aides sociales», rappelant qu’on avait aujourd’hui, «trop de Français qui voudraient travailler plus» ou «trop de seniors mis à la porte».



















