
La situation est claire depuis plus d’un mois déjà : en vue du budget 2026, il va falloir trouver 40 milliards d’euros. Et si le ministre de l’Economie ainsi que la ministre des Comptes publics ont assuré qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôts, des économies sont à faire dans de nombreux domaines. C’est ce qu’a laissé entendre le Premier ministre ce mardi 27 mai. Invité de RMC et BFMTV, François Bayrou souligne que la situation budgétaire est inquiétante : «Depuis des décennies on a laissé, tous courants politiques confondus, s'accumuler les déficits, une montagne de dette.»
Dans ce cadre, le gouvernement prévoit de «proposer un plan aux Français» dès cet été, avant le 14 juillet, un plan qui «va demander des efforts à tous les Français», a-t-il laissé entendre, sans dévoiler de mesures concrètes. Les taxis seront-ils mis à contribution ? Oui, à en croire le Premier ministre, et ce dès octobre, mais «après de nouvelles discussions». Jugeant qu’il serait «irresponsable, scandaleux et une traîtrise du pays que l'on en reste à la situation actuelle», François Bayrou veut «prendre de l'avance pour que tout le pays réfléchisse à la situation dans laquelle on se trouve».
François Bayrou favorable à la TVA sociale
Quels Français seront visés par ces efforts ? Là encore, sur ce point, François Bayrou a botté en touche, jugeant seulement qu'il ne «ciblera pas une catégorie de Français» mais demandera bien des «efforts» à tous. Et pour cause, selon lui, «nous ne pouvons pas échapper au rééquilibrage des dépenses publiques.» Assumant sa méthode, le Premier ministre souhaite que tous les Français qui l’écoutent se disent «On ne peut pas faire autrement.»
Dans la foulée, François Bayrou a fait un comparatif avec nos voisins européens que sont l’Italie, l’Allemagne ou encore les Pays-Bas qui ont «une production par personne qui progresse». Pour le chef du gouvernement, «la France est un pays où la production nationale rapportée au nombre d'habitants est une des plus faibles».
Jugeant que «le plus dégueulasse dans cette affaire» serait de faire payer la dette aux plus jeunes, François Bayrou a déclaré sur RMC «ce sont d'abord ceux qui sont au travail qui vont devoir assumer une charge accrue sur leurs revenus». Enfin, le Premier ministre souhaite que «les partenaires sociaux puissent s'emparer» de la question de la TVA sociale. «Je ne suis pas opposé et je suis même favorable», a-t-il confirmé.



















