
Bonne nouvelle pour les parents accueillant un enfant. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, présenté mardi 14 octobre par le Premier ministre Sébastien Lecornu en Conseil des ministres et au Parlement, prévoit la création d’un congé de naissance. Cette nouvelle mesure de politique familiale s’inscrit dans le cadre du «réarmement démographique» souhaité par Emmanuel Macron en janvier 2024, pour lutter contre la baisse de la natalité en France. Elle avait été suspendue après la dernière dissolution de l’Assemblée nationale. Selon le dossier presse que Capital a pu consulter, ce dispositif vise à «une réponse aux difficultés de conciliations entre vie professionnelle et vie familiale».
Ce congé de naissance viendrait s’ajouter aux congés maternité et paternité déjà existants. Sa durée serait de deux mois, et chacun des deux parents pourrait en profiter, simultanément ou de manière différée, selon le texte présenté. Sous réserve de l’examen parlementaire, cette mesure devrait entrer en vigueur en 2027. Côté budget, le coût de ce congé de naissance est estimé à «300 millions d’euros l’année de sa mise en œuvre», et pourrait atteindre «600 millions d’euros en 2030», selon le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Le montant d’indemnisation encore inconnu
Pour l’instant, le montant de l’indemnisation du congé de naissance n’a pas encore été communiqué par Bercy. Selon une conseillère ministérielle, le montant de l’indemnisation mensuelle, dont bénéficiera chaque parent si le texte est adopté, sera précisé ultérieurement par «voie réglementaire», c’est-à-dire par décret. Le PLFSS 2026 précise par ailleurs que ce congé sera indemnisé «en fonction du salaire antérieur».
En attendant l’adoption du texte portant sur le financement de la Sécurité sociale, les parents peuvent toujours recourir au congé parental, qui permet de s’absenter jusqu’à un an, renouvelable deux à cinq fois, en fonction du nombre d'enfants nés simultanément. Ce congé parental, initialement voué à être remplacé par le congé de naissance, est maintenu par le gouvernement. Ce dispositif, pouvant être pris à temps plein ou à temps partiel, permet de toucher entre 170 et 450 euros, selon la CAF.


















