Un juste équilibre à trouver. L’île d’Yeu, en Vendée, est un lieu très prisé des touristes. Les chiffres le montrent puisque les locations touristiques ont bondi de 90% en l’espace de huit ans, rapporte France Bleu. De même, le nombre de meublés de tourisme a été multiplié par trois voire quatre ces dernières années. Mais ce constat n’est pas sans conséquence. En effet, les personnes voulant vivre ou travailler sur l’île ne trouvent plus de biens disponibles à la location longue durée.

Selon la mairie, il n'y a plus que 258 biens à louer sur de la longue durée pour une population de 5 000 habitants. «Même nous, la collectivité, pour qu'on ait des agents qui viennent de l'extérieur, on est obligé de leur proposer un logement parce qu'ils n'y arrivent pas», confie la première élue de l'île, Carole Charuau. «Et la dernière fois, on n'a pas réussi à louer un logement pour la personne. Bon bah, elle n'est pas venue ! C'est dramatique», déplore-t-elle.

Une aide financière de 8 000 euros pour certains propriétaires

Ainsi, si l’île sait parfaitement que les touristes sont nécessaires pour faire marcher son économie, la mairie a pris une décision drastique. Désormais, un même foyer fiscal ne pourra louer qu'un seul de ces logements temporaires. Ils devront être déclarés en mairie à partir du 1er janvier prochain. De quoi savoir si le quota fixé, à savoir pas plus de 800 meublés de tourisme sur l’île, peut fonctionner.

Dans le même temps, 17 personnes ont pu percevoir une aide financière pouvant aller jusqu’à 8 000 euros afin de mettre leur logement en location à l’année. «En fait, c'est militant. On veut que les gens puissent vraiment cheminer dans les choix qu'ils font», explique Carole Charuau. La mairie a aussi versé une subvention d'un million d'euros au bailleur social Vendée habitat pour construire dix logements sociaux à Saint-Sauveur.