
Il leur aura fallu attendre plus de 20 ans pour avoir gain de cause. Propriétaire d’un bien situé à Pamiers, dans l’Ariège, un couple n’y avait plus accès depuis le début des années 2000, raconte La Dépêche. La faute à une occupation illégale. La bonne nouvelle est finalement tombée le 26 septembre dernier, quand le tribunal a enfin fait valoir leur bon droit. Le squatteur a évidemment été condamné à quitter les lieux, mais également à verser aux septuagénaires 70 000 euros, dont 3 000 euros de dommages et intérêts.
La fin d’un calvaire vieux de deux décennies ? Eh bien non, à en croire nos confrères, puisque le squatteur est encore loin d’être parti. En effet, alors qu’il dispose d’un délai de deux mois pour quitter les lieux, il va bénéficier de la trêve hivernale qui débute le 1er novembre et qui se terminera le 31 mars 2026. Or, durant cette période, l'expulsion du locataire de son logement ne peut pas avoir lieu et elle est reportée. Si elle ne s’applique pas normalement en cas de squat, la situation est plus complexe dans le cas de ces retraités.
Un squatteur qui paie quand il veut, ce qu’il veut
En effet, selon La Dépêche, les déboires de la septuagénaire (qui a acheté le bien) remontent à la fin des années 1990. C’est à cette époque qu’elle achète cette maison de 90 m² dans la commune. Elle fait appel à un artisan pour la rénover, mais petit à petit, celui-ci va s’installer dedans, arrêter de payer les loyers et venir y vivre. Malgré les différentes démarches engagées (abus de faiblesse, faux et usage de faux, escroquerie, etc.), le couple n’obtient jamais gain de cause… jusqu’à septembre dernier. En réalité, le squatteur paierait ses loyers «quand il a envie» et fixerait surtout lui-même le montant des loyers.
En outre, au fil des années, la maison s’est dégradée puisque rien n’a été fait et qu’elle est restée sans assurance, précise La Dépêche. Le couple ne peut même pas vendre son bien, car l’occupant illégal refuse les visites, en particulier celles chargées des diagnostics. Et surtout, les propriétaires se retrouvent dans une situation financière délicate. Car même s’ils sont propriétaires, ils doivent vivre dans un logement social. Comble de la situation, ils sont eux-mêmes… menacés d’expulsion.
Dettes, impôts majorés, ils ne savent pas comment s’en sortir. Même le propriétaire pâtit de cette situation puisqu’une partie de son matériel professionnel est enfermée dans le garage de la maison auquel il n’a plus accès. Tant que le bien est occupé, impossible de le vendre ! Pour terminer, le squatteur aurait menacé le couple de «brûler la maison avant de partir». Quoiqu’il arrive, la situation ne se débloquera pas avant le printemps 2026. En attendant, le couple doit «survivre» comme il peut.




















