Votre patrimoine immobilier peut se révéler fructueux. Si certains dispositifs comme le viager ou le prêt viager hypothécaire possèdent des avantages, mais également des limites, un nouveau mécanisme a récemment vu le jour : la vente partielle de propriété. Comme le rapporte MoneyVox, il s’agit de vendre une fraction de son logement tout en continuant d’y vivre sans loyer. «Les seniors résument bien l'idée : vendre un peu maintenant pour bien vivre, et vendre le reste demain pour transmettre», confie Thibault Corvaisier, cofondateur de l’entreprise Merci Prosper.

Le montant perçu est inférieur à la part réellement cédée puisque cette dernière inclut les frais de notaire et l'équivalent d'un loyer théorique sur dix ans. «Au bout de trois ans, s'il déménage ou décède, on reverse la part correspondant aux années non utilisées», explique Merci Prosper. Ce mécanisme a notamment séduit de nombreux retraités en Allemagne et dans des pays anglo-saxons car ces derniers sont souvent réticents à l’idée de procéder à une vente totale.

Un prêt sans justificatif d’utilisation

Un autre crédit, récemment arrivé sur le marché, peut aussi permettre de financer le bien-vieillir : le «prêt libre patrimoine». Celui-ci se révèle plus souple, et il n’est pas obligatoire de justifier l’usage des fonds. Le prêt est ainsi garanti par une hypothèque, débloqué en une fois, sans assurance obligatoire et sans domiciliation bancaire. Le taux est amortissable, de quoi étaler l’effort financier sur plusieurs années.

«Beaucoup de clients veulent aider leurs enfants, effectuer une donation, financer des études, ou juste prévoir un matelas de sécurité. Là, ils peuvent enfin emprunter sans devoir expliquer chaque euro», reconnaît Véronique Bougardier, fondatrice du cabinet Bougardier, spécialiste du crédit hypothécaire, auprès de nos confrères. «Les banques demandent de plus en plus de devis, de factures. La trésorerie de confort, c'est devenu très difficile à obtenir», ajoute-t-elle.