
En août 2024, une famille roumaine s’était introduite dans une vieille maison inoccupée à Poitiers. Le couple et ses 8 enfants s’étaient retrouvés à la rue à la suite du licenciement du père, racontait en octobre dernier le journal local La Nouvelle République. Après avoir rénové une bonne partie du logement et retrouvé un emploi, le père de famille avait proposé aux propriétaires de leur verser un loyer mensuel. Deux des quatre propriétaires indivisaires viennent de refuser sa demande.
En prenant possession illégalement de la vieille bâtisse abandonnée depuis près de 20 ans, Calin et Monica s’étaient attelés à la transformer afin de la rendre vivable. Le couple a notamment installé un réseau électrique, une douche et une cuisine, relatent nos confrères. Dans le même temps, les quatre propriétaires ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la façon de faire partir les squatteurs. Et la récente proposition de versement d’un loyer n’a semble-t-il pas permis d’arranger la situation puisqu’au moins deux d’entre eux demandent toujours à la famille de quitter les lieux.
Les squatteurs risquent gros
Pour rappel, squatter un logement est le fait d’entrer dans un appartement ou une maison, par effraction, violence, menace et ce, afin d'occuper le logement sans autorisation du propriétaire ou du bailleur. Une pratique risquée puisque la loi du 27 juillet 2023 visant à protéger les logements contre l’occupation illicite est venue renforcer le dispositif légal applicable aux squatteurs.
L’entrée dans un logement par effraction est ainsi sanctionnée de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, tout comme l’occupation d’un logement. La législation distingue en effet l’entrée dans le logement de son occupation, chacune de ces actions étant considérée comme un délit entier.



















