
L’examen du projet de loi de finances pour 2026 commence ce vendredi 24 octobre dans l’hémicycle. Dans un entretien au Parisien, publié ce jeudi, Boris Vallaud avertit le gouvernement : sans gestes forts en faveur de la justice fiscale, le débat «s’arrêtera très vite». «Si le bloc central n’est pas capable de voter la taxe Zucman, cet impôt minimal et indispensable sur les très hauts patrimoines, s’il n’est pas capable de voter l’ISF sur les milliardaires que nous proposerons, je ne suis pas sûr qu’il sera possible de discuter de la suite», prévient le député des Landes.
Les socialistes ont rejeté le volet recettes du projet de loi de finances en commission, estiment que «le compte n’y est pas». Selon eux, le texte fait peser les efforts «sur les classes moyennes et populaires» plutôt que sur les milliardaires et les multinationales. Le PS défendra plusieurs amendements symboliques: une taxe sur les patrimoines élevés, inspirée de l’économiste Gabriel Zucman, et un nouvel ISF ciblé sur les ultra-riches.
Le PS laisse planer la menace de censure
Malgré les tensions, Boris Vallaud assure «faire le pari de la démocratie parlementaire», en appelant à des compromis «article par article». Mais il met également en garde le gouvernement : «Il va falloir plusieurs milliards de recettes supplémentaires au bénéfice des plus modestes et des services publics.» Interrogé sur une éventuelle motion de censure, le chef des députés PS laisse planer le doute : «Tout est possible. Nous nous sommes réservé la possibilité de sanctionner à tout moment.»
Le volet recettes du budget 2026 sera examiné tout au long du week-end, dans un climat politique tendu. Boris Vallaud prévient : «Beaucoup de choses vont se jouer dès ce week-end», et sans mesures de justice fiscale, les discussions pourraient se clore prématurément, posant déjà les bases d’une nouvelle confrontation entre majorité et opposition.



















