«Supprimer 4 000 emplois d’enseignants supplémentaires, afin de répercuter pour moitié l’évolution démographique». C’est la proposition du sénateur de l’Oise, Olivier Paccaud que relaie Public Sénat. Selon l’homme politique, encarté chez LR, «entre 2015 et 2025, le nombre d’élèves scolarisés dans le premier degré a baissé de 9,2 %, représentant près de 621.482 élèves scolarisés en moins. Cette baisse s’accentuera fortement : entre 2025 et 2029, les effectifs d’élèves diminueront de 7,4 %, représentant 455.126 élèves en moins» explique-t-il dans un rapport.

Cette diminution des élèves est due selon lui à une baisse de la natalité. Alors, pour suivre cette évolution et réaliser des économies dans un contexte de déficit public majeur, Olivier Paccaud estime que la suppression de 8 000 postes permettrait d’économiser jusqu’à 75 millions d’euros. Avec ces économies, le sénateur prévoit de renflouer les caisses de l’État mais aussi d’augmenter les salaires des professeurs et du personnel de l’enseignement.

Une profession en souffrance

«Suivre l’évolution du nombre d’élèves en diminuant le nombre d’enseignants de manière raisonnée permettra, à terme, de dégager des marges budgétaires, lesquelles pourraient notamment permettre de revaloriser les rémunérations des enseignants, actuellement insuffisantes, notamment en milieu de carrière», le rapport du député souligne les difficultés auxquelles les enseignants se trouvent confrontés et à quel point une revalorisation pourrait être bénéfique pour la profession.

En janvier, les syndicats dénonçaient un manque de moyens criant dans l’Éducation nationale. 92 % des enseignants du primaire expliquaient être contraints d’investir personnellement dans leur classe pour travailler correctement. Seuls 1,4 % des professeurs sondés affirment avoir accès à des ressources suffisantes pour enseigner dans de bonnes conditions. Par ailleurs, la profession peine à recruter. En septembre, Élisabeth Borne reconnaissait que 2 500 enseignants manquaient devant les élèves.