
Gel des retraites et des prestations sociales, gel du barème de l’impôt sur le revenu, taxe sur les holdings patrimoniales, économies sur la santé, niches fiscales ou encore reconduction de la contribution sur les bénéfices des grandes entreprises… dans le cadre du budget 2026, le gouvernement Lecornu II a prévu une kyrielle de mesures. Au total, un peu plus de 30 milliards d’euros d’économies sont prévus, dont 17 milliards d’euros d’économies sur les dépenses. Le projet de loi de finances intègre surtout des moyens «nécessaires au financement de la protection des Français et la préparation de l’avenir».
Cela comprend une hausse des budgets régaliens et la poursuite des efforts en faveur de l’Education nationale, mais pour que ces moyens supplémentaires soient alloués, il faut nécessairement «faire des choix forts par ailleurs», peut-on lire, avec «des périmètres ministériels (qui) connaîtront une baisse de leurs crédits». Le gouvernement prévoit ainsi un effort de «rationalisation» et va supprimer plus de 3 000 postes dans la fonction publique.
Plus de ministère pour la Fonction publique
Plus précisément, 3 119 postes devraient être supprimés en 2026, dont 1 735 dans les 434 agences de l’Etat, auxquelles il faut ajouter «des réductions de postes au sein des caisses de Sécurité sociale». Des postes «qui ne seront pas remplacés et participeront à la maîtrise de l'emploi public», peut-on lire dans le PLF 2026. A noter que le gouvernement Lecornu II fait rentrer le ministère de la Fonction publique dans le giron du ministère de l’Economie.
Le nouveau ministre, David Amiel, est devenu le 12 octobre ministre délégué chargé de la Fonction Publique et de la Réforme de l'État sous la tutelle d’Amélie de Montchalin, la ministre de l’Action et des Comptes publics. Interrogée par l’AFP, une des représentantes de la CGT de la fonction publique, Sylvianne Brousse, déplore un «très mauvais signal» envoyé à tous les agents.



















