Le nom Takata est devenu synonyme de l’un des plus grands rappels de sécurité automobile de l’histoire. Avec un airbag comme bombe à retardement dans le volant de plusieurs millions de voitures. Après la mort d’une conductrice à Reims fin juin, le gouvernement français a expressément sommé les constructeurs d’immobiliser de nouveau 800 000 véhicules équipés de ces coussins gonflables potentiellement dangereux, portant ainsi à 1,7 million d’autos qui devront passer par la case garage pour être réparées. Et ce, dans le but que ces airbags de la marque japonaise Takata défectueux ne tuent encore par des explosions inopinées avec projection de fragments métalliques, en particulier dans des conditions de température et d’humidité élevées.

«Pas envie de me prendre l’airbag Takata dans les dents»

Mais face à l'ampleur du rappel, les constructeurs, leurs concessionnaires et garagistes sont débordés. Alors, que les pièces de remplacement manquent, de nombreux automobilistes témoignent de délais de réparation qui s’allongent, ou même d’avoir aucune date de rendez-vous fixé. Pendant ce temps, il y a deux écoles. Dans le lot d’automobilistes, qui ont reçu le courrier «stop drive» leur demandant d’arrêter de conduire leur voiture ou ayant appris qu’ils étaient concernés par la campagne de rappel par leur propre moyen, il y a ceux qui obéissent et ne conduisent plus, et ceux qui continuent de rouler, avec un airbag potentiellement mortel à quelques centimètres de leur visage. Quelques-uns proposent même des solutions, plutôt surprenantes. Sur le groupe Facebook nommé «Collectif scandale airbags Takata», un des adhérents a écrit qu’il serait peut-être protégé s’il conduisait sa voiture avec un casque de moto… C’est certainement une blague. Un autre automobiliste a posté une photo de son volant, complètement serré avec des sangles, accompagné du commentaire : «pas envie de me prendre l’airbag Takata dans les dents. Taka tout sangler».

Et vous, vous-a-t-on informé du problème, sans qu’on vous propose de solution concrète ni de date de réparation ? Continuez-vous à rouler malgré les risques ? Ou avez-vous décidé d’immobiliser votre voiture par précaution ? Quelles sont vos stratégies de survie improvisées ? Avez-vous mis en place des astuces ou des «parades» maison, entre humour noir et système D, pour faire face à cette attente angoissante ? Vous êtes-vous senti abandonné par votre constructeur ou au contraire bien accompagné ? Avez-vous contacté un collectif ou alerté les autorités ?

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