
Les constructeurs vont devoir mettre la main à la poche. Alors que 18 personnes sont décédées en France en raison d’airbags Takata défectueux, 16 d’entre elles ont perdu la vie dans les départements d’outre-mer, où les conditions météo accélèrent la dégradation du nitrate d’ammonium, ce dernier permettant de gonfler l’airbag en une fraction de seconde, explique Challenges. 30 marques et plus de 130 modèles sont concernés dans l’Hexagone, pour un total de plusieurs centaines de millions de véhicules dans le monde. Ainsi, le rappel de ces airbags devrait coûter très cher aux fabricants.
Dans le cas des Citroën C3 et DS 3, «l’intervention, longue de 90 minutes, revient à 150 euros de pièces et autant de main-d’œuvre», confie mais un porte-parole de Stellantis. Pour les 690 000 Citroën rappelées en France, cela ferait environ 207 millions d’euros, auxquels peuvent s’ajouter les frais d’envoi des courriers, le prêt d’éventuels véhicules et la collecte des airbags dangereux. Stellantis, qui a provisionné un milliard d’euros, ne pourra d’ailleurs pas se retourner contre Takata, l’équipementier automobile ayant fait faillite en 2017.
Vous pouvez tenter de vous faire indemniser
De même, les constructeurs ne pourront se reposer sur les assureurs car «la complexité et le coût des polices spécialisées font que, dans la grande majorité des cas, les constructeurs ne s’assurent pas et assument l’entière responsabilité financière de leurs rappels», reconnaît Arthur Martiano, directeur général de LeLynx.fr. Pour rappel, l’organisation des rappels est entièrement à la charge des fabricants.
Si vous faites partie des automobilistes à vous sentir lésé, vous pouvez essayer d’obtenir une indemnisation mais la tâche s’annonce ardue. Vous avez aussi la possibilité de vous joindre à l’action collective lancée en 2024 par maître Christophe, avocat qui représente près de 2 800 plaignants. Ces derniers réclament le dédommagement de leurs frais de remorquage et de location. Quant à l’association UFC-Que Choisir, elle a porté plainte contre Stellantis, puis contre Toyota, Volkswagen, BMW et Mercedes pour pratiques commerciales trompeuses et mise en danger délibérée de la vie d’autrui.
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