«Je rappelle que son abandon, c'est 30 milliards de déficit en 2035». Gérard Larcher n’entend pas en rester là. Dans un entretien accordé au Parisien ce samedi 25 octobre, le président du Sénat a affirmé que ce dernier «rétablira la réforme des retraites» dans le cas où l’Assemblée vote sa suspension. Selon lui, le «budget présenté» n’est «pas acceptable», et «il n’est pas question d’accepter n’importe quoi». Pour rappel, le Sénat devra aussi voter le Projet de loi de finances, après un premier examen à l’Assemblée nationale.

En échange d’un non-censure de leur part, les socialistes avaient obtenu du Premier ministre Sébastien Lecornu que la suspension de la réforme des retraites puisse être votée par l’Assemblée nationale. Mais en cas de majorité en faveur de celle-ci, la chambre haute du Parlement, qui sera ensuite saisie de l'examen du budget, y sera majoritairement opposée. «Il est clair que le Premier ministre regarde surtout du côté des socialistes ! Il a abandonné le 49.3 comme un cadeau de Noël, mais les socialistes en demandent et en demanderont toujours plus», a martelé Gérard Larcher.

Le président du Sénat veut diminuer les dépenses publiques

Au micro de RTL, le député PS de l’Eure, Philippe Brun, estime que la prise de position du président du Sénat est «lamentable», et ce, alors qu’il n’y a «même pas encore eu de vote pour l’instant». L’élu demande ainsi «au président du Sénat de réformer le régime des retraites des sénateurs, qui est un régime spécial», tout en rappelant, sur son compte X, que «dans nos institutions, l'Assemblée nationale a le dernier mot».

Au même titre que la droite, l’ancien maire de Rambouillet milite pour une forte réduction des dépenses publiques : «Depuis mai, le Sénat, avec les groupes de la plate-forme commune, les deux rapporteurs généraux et les rapporteurs, travaille à une proposition de budget avec 32,5 milliards d’économies».

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