
L’ancien Premier ministre avance ses pions. Gabriel Attal, le chef du parti présidentiel Renaissance, a livré sa proposition sur le régime des retraites dans un entretien accordé aux Echos ce dimanche 29 juin. Il souhaite se baser sur la durée de cotisation, sans faire référence à l’âge légal de départ. Après l'échec des négociations entre les partenaires sociaux sur les retraites, le potentiel candidat à l’Elysée en 2027 a affirmé qu’il soutiendrait les mesures retenues par le gouvernement qui «améliorent la réforme si elles sont financées», tout en militant pour la mise en œuvre d'un «nouveau système».
Ainsi, Gabriel Attal avoue être favorable à un système «universel, libre et productif». Ce dernier se baserait «uniquement sur une durée de cotisation en continuant à travailler plus longtemps». Alors qu’il constituait le point de controverse central, l'âge légal de départ à la retraite, porté de 62 à 64 ans dans la réforme de 2023, serait écarté du système. La proposition de l’ancien locataire de Matignon intégrerait «une part de capitalisation». Interrogé sur Franceinfo ce mardi, l'ancien Premier ministre a également adressé une pique à Elisabeth Borne.
La part salariale de la cotisation vieillesse bientôt supprimée ?
«J'ai l'expérience» de la récente réforme des retraites menée par le gouvernement d'Elisabeth Borne et «il y a tellement d'exceptions qui ont été mises, qu'à la fin vous décalez l'âge légal de départ de deux ans effectivement […] mais le départ moyen des Français va augmenter de six mois», a-t-il affirmé, estimant que le système des retraites est aujourd'hui «un gruyère».
Par ailleurs, il souhaite combler le déficit en désindexant certaines pensions de l’inflation. «L'indexation automatique et pleine de l'ensemble des pensions n'est pas intangible», a-t-il assuré à nos confrères. Ce dispositif aurait coûté la somme de «15 milliards d’euros en 2024». Cette mesure serait alors «un choc de 40 milliards d’euros de hausse de salaire», a-t-il ajouté. La part salariale de la cotisation vieillesse serait ainsi supprimée si cette mesure entrait en vigueur.
Pour Gabriel Attal, ces propositions sur le travail sont destinées aux «orphelins» du Parti socialiste, qui «reste dans la soumission» à La France insoumise, ainsi qu’à certains membres des Républicains qui ont choisi «de partager le même espace politique que le Rassemblement national», en n’étant «plus un parti pro-européen», ni «pro-business», et «se positionne contre la transition écologique».
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