
Dominique Schelcher s’est exprimé à propos des premières orientations budgétaires dévoilées vendredi 26 septembre par le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu. S’il salue un discours tourné vers les économies, il alerte sur une pression fiscale qu’il juge de plus en plus insoutenable pour les entreprises françaises. Pour le président de Coopérative U, l’annonce de mesures budgétaires orientées vers la réduction des dépenses constitue une évolution attendue. «Il y a une bonne nouvelle, c’est que là, enfin, on parle d’économies», a-t-il déclaré ce samedi sur France Inter.
Le contexte actuel, selon lui, oblige à réviser un modèle devenu inadapté : «La situation actuelle doit nous conduire à moins dépenser, à remettre en cause un modèle qui a été construit il y a de très longues années, dans une démographie qui était très favorable (…). Et donc d'entendre qu'on va faire des économies, ouf, enfin, parce que ces derniers temps, on visait les entreprises avant tout.»
«Trop, c’est trop»
Dominique Schelcher a également dénoncé un climat qu’il juge hostile envers les entrepreneurs, confirmant sa participation au rassemblement patronal organisé par le Medef, prévu le 13 octobre à l’Accor Arena de Bercy. «J’y serai, parce que trop, c’est trop», a-t-il lancé. Selon lui, les entreprises françaises sont de plus en plus stigmatisées : «On laisse penser que c’est presque malhonnête d’être chef d’entreprise, de mener une entreprise, de créer des emplois dans les territoires. On n’en peut plus, et donc on va se réunir et on va le dire.»
Le PDG de Coopérative U a pointé du doigt ce qu’il considère comme «la goutte d’eau qui a fait déborder le vase» : «l'idée de taxer l'outil productif, de taxer l'entreprise», qui représente pour lui «une ligne rouge, infranchissable». Dominique Schelcher dit comprendre la nécessité d’une justice fiscale partagée, mais appelle à une réflexion équilibrée : «J'entends la demande de justice sociale, qui est légitime, et il faut bien sûr trouver des voies pour que chacun contribue à régler la situation à sa juste capacité, à sa juste valeur, entreprises comprises, et très grandes entreprises peut-être encore un peu plus», a-t-il soutenu.
Avant d’insister : «Mais on ne peut pas taxer l'entreprise, l'outil productif, avec peut-être parfois pour certains l'impossibilité d'avoir les moyens de payer cette taxe».


















