
Les patrons montent au créneau face à la volonté du gouvernement de poursuivre la baisse des allègements de cotisations sociales. Après une réduction de 1,6 milliard d'euros dans le budget de la Sécurité sociale 2025, l’exécutif prévoit de reconduire cette mesure et d’y ajouter 1,5 milliard de réduction supplémentaire l’an prochain. Face à cette perspective, les trois principales organisations patronales ont lancé un appel au gouvernement lundi 8 décembre, à la veille du vote des députés sur le budget de la Sécurité sociale, demandant de «renoncer clairement à toute baisse des allègements de cotisations».
Dans un communiqué commun, relayé par BFMTV, le Medef, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et l’U2P, qui représente les entreprises de proximité, ont averti : «Les raboter encore, c’est une taxe sur l’emploi. Et une taxe sur l’emploi, c’est une taxe sur les salaires de demain». Elles ajoutent : «Au lieu d’aider le pays à créer de l’activité, on choisit de taxer ce qui fait tourner l’économie».
«C’est le pire message à envoyer»
La loi de financement de la Sécurité sociale 2025 avait déjà réduit de 1,6 milliard d’euros les allègements de cotisations patronales pour 2025 et 2026, après des années de forte progression, où ces dispositifs tutoyaient les 80 milliards d’euros. Or, «il est envisagé d’ajouter encore 1,5 milliard d’euros de réduction supplémentaire» l’an prochain, soulignent les organisations. Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a récemment indiqué que ces baisses pourraient atteindre 3 milliards d’euros en 2026, alors que le gouvernement cherche à réaliser des économies. Pour les organisations patronales, «c’est le pire message à envoyer», alors que les défaillances d’entreprises ont augmenté sur un an en septembre.
Elles rappellent également que «ces baisses s’ajoutent à d’autres décisions déjà prises ou annoncées : contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, hausse de certaines contributions patronales sur les ruptures conventionnelles, baisse des aides à l’apprentissage».



















