Dans l'univers de la pop culture, peut-on faire plus culte et plus iconique que Dark Vador ? Sa silhouette reconnaissable entre toutes, son sabre laser rouge sang, sa voix caverneuse, sa cruauté et son asthme chronique en ont fait, depuis sa toute première apparition au cinéma en 1977 dans Star Wars, de George Lucas, une immense star. Mais c'est surtout une véritable ordure intergalactique, un méchant, un vrai (ou presque), l'un des plus emblématiques jamais vus sur grand écran. Alors, être comparé à lui peut être un peu vexant.

Lorna Rooke en a fait l'amère expérience. Ex-employée au service du don de sang du NHS – l'hôpital public britannique – cette dernière est devenue très impopulaire auprès de l'équipe qu'elle supervisait, dit-elle, après avoir été comparée à Dark Vador sur son lieu de travail. Comme le relate le Huffington Post, tout a commencé en août 2021 quand, dans le cadre d'une session de team building, l'équipe de Lorna a répondu à un questionnaire visant à mieux se connaître entre collègues de travail et à répartir les personnes dans 16 catégories différentes.

La comparaison avec ce méchant mythique est «insultante» selon la juge

Alors que Lorna Rooke s'était momentanément absentée pour téléphoner, l'une de ses collègues avait rempli le test en son nom et conclu qu'elle avait le même type de personnalité que Dark Vador. Une comparaison qui ne l'a plus quittée depuis, à tel point que Lorna a choisi de prendre la porte. Mais pas sans réclamer justice. Et le tribunal de Croydon, dans le sud de Londres, lui a donné raison. La juge Kathryn Ramsden a ainsi rappelé : «Dark Vador est un méchant mythique de la saga Star Wars», estimant que la comparaison avec lui était «insultante» et qu’il n’était «pas étonnant» que Lorna Rooke en ait été attristée.

Les anciens collègues ont bien tenté de faire valoir que le célèbre sith présente aussi des qualités en termes de management – bien qu'il ait des méthodes bien à lui de mettre au pas les membres de l'armée impériale – mais le tribunal n'a pas retenu cet argument. Lorna Rooke a obtenu plus de 30 000 livres sterling en réparation (environ 35 000 euros). Mais si la juge a reconnu le préjudice, elle a, en revanche, écarté la possibilité que Lorna ait pu démissionner pour cette raison, et l'a déboutée de sa plainte pour licenciement abusif.