Comment expliquer un tel drame ? Dix-sept jours après le crash du Boeing 787 d’Air India survenu le 12 juin, les causes de la catastrophe restent toujours inconnues. Le ministre indien délégué à l’Aviation civile, Murlidhar Mohol, a déclaré ce dimanche 29 juin que toutes les pistes, y compris celle d’un sabotage, étaient désormais étudiées par les enquêteurs, relaie La Dépêche.
Interrogé par la chaîne NDTV, le ministre a précisé que «tous les angles sont examinés», notamment le scénario rare d'une panne simultanée des deux moteurs, qu’il a qualifiée d’«inédite». «Cela n’est jamais arrivé», a-t-il indiqué. «Le rapport (d’enquête) nous permettra de dire si les moteurs ont eu un problème, s’il s’agit d’une question d’alimentation en kérosène et pourquoi les deux moteurs ont cessé de fonctionner», a ajouté le ministre. «Il est trop tôt pour le dire mais, quelle que soit la raison (de l’accident), elle sera connue», a-t-il poursuivi en évoquant un rapport «dans les trois mois».
Les deux boîtes noires en cours d’analyse
La catastrophe aérienne est la plus meurtrière dans le monde depuis 2014, avec 279 victimes, dont 38 au sol, selon un bilan provisoire des autorités. Un seul passager a miraculeusement survécu. Peu après le décollage, le pilote avait émis un appel d’urgence, selon le ministère de l’Aviation civile, sans qu’aucune autre précision n’ait été communiquée à ce stade. Des vidéos amateurs montrent l’appareil, un Boeing Dreamliner, incapable de prendre de l’altitude avant de s’écraser au sol dans une boule de feu.
Les deux boîtes noires de l’avion – l’enregistreur des données de vol (FDR) et celui des conversations du cockpit (CVR) – sont en cours d’analyse par les services de l’AAIB, le bureau indien chargé des enquêtes sur les accidents aériens.
Pour couper court aux spéculations autour du terrible crash, le président d’Air India, Natarajan Chandrasekaran, s’est également récemment exprimé à la télévision indienne. Le patron de la compagnie a précisé que le moteur droit de l’avion était neuf et l’autre avait été «révisé en 2023». Une nouvelle révision était par ailleurs «programmée pour décembre prochain». Le Boeing 787-8 Dreamliner disposait d’«un historique impeccable», a-t-il assuré.
