L’enquête se poursuit après le crash du vol 171 d’Air India. Désormais, tous les projecteurs sont rivés sur le commandant de bord du vol, Sumeet Sabharwal. Comme le rapporte La Dépêche, l’homme âgé de 56 ans, qui était à quelques mois de la retraite et qui envisageait de quitter son poste de pilote au sein de la compagnie aérienne, souffrait de dépression. Selon Mohan Ranganathan, expert en sécurité aérienne en Inde, «plusieurs pilotes d’Air India m’ont confié qu’il souffrait de dépression et de problèmes de santé mental», a-t-il confié au Telegraph.

Cette dépression ferait suite au décès de sa mère il y a de cela quelques mois, et dont il ne se serait jamais remis. Alors que son père avait déménagé de Delhi à Mumbai après la mort de son épouse, le commandant de bord de l’avion qui s’est écrasé sur un immeuble seulement une minute après son décollage d’Ahmedabad le 12 juin dernier, avait indiqué à une des voisines de son père qu’il cesserait bientôt son activité professionnelle. «Encore un ou deux vols et je serai avec papa», lui avait-il confié peu de temps avant le drame, a-t-elle expliqué au Times of India.

Un pilote d’expérience avec 15 000 heures de vol à son actif

Considéré comme un pilote chevronné avec 15 000 heures de vol à son actif, dont 8 000 sur le Dreamliner, le Boeing qu’il pilotait au moment du crash, Sumeet Sabharwal avait pourtant passé avec succès son dernier examen médical réalisé le 5 septembre 2024. Procédure obligatoire pour les pilotes de ligne, celle-ci a pour but d’évaluer ses capacités psychologiques et physiques au cours des deux dernières années. Si les enquêteurs du Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB) ont d’ores et déjà examiné les dossiers médicaux du commandant de bord, pour l’heure aucune information sur leurs investigations n’a été rendue publique.

Surnommé «Sabby» par ses amis, Sumeet Sabharwal était également décrit comme un homme «doux» et «très réservé». «C’était un garçon de la classe moyenne qui regardait le ciel et disait : "Je veux être là"», a confié à The Sun un collègue pilote, Kapil Kohal. Face à ces spéculations quant à l’état de santé dépressif du pilote du vol d’Air India qui a coûté la vie à 260 personnes, l’Association indienne des pilotes commerciaux a fermement rejeté «les insinuations de faute professionnelle», expliquant que l’équipage du vol 171 avait agi conformément à sa formation dans des conditions difficiles.