
Les images, cauchemardesques, ont tourné en boucle jeudi : celles du nuage de feu provoqué par le crash du Boeing 787 d'Air India, une minute après son décollage de l'aéroport d'Ahmedabad. Bilan : au moins 279 morts, dont nombre de personnes qui ne se trouvaient pas à bord de l'avion mais dans les habitations parties en fumée à proximité de l'aéroport. 230 passagers et 12 membres d'équipage se trouvaient dans l'appareil. Un seul, un miraculé, a survécu. Cette catastrophe aérienne est la plus meurtrière depuis 2014 et la chute du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, abattu par un missile au-dessus de l’Ukraine et qui avait fait 298 victimes.
L'une des deux boîtes noires a été retrouvée le lendemain du crash, vendredi 13 juin. En l'occurrence, précise CNews, celle contenant les paramètres de vol – vitesse, altitude, trains, volets etc. Un pas «important dans l'enquête sur les causes de l'accident», se félicite Ram Mohan Naidu Kinjarapu, ministre indien de l'Aviation. Mais la deuxième boîte noire, celle qui a enregistré les discussions dans le cockpit entre le pilote et le copilote ainsi que leurs messages adressés à la tour de contrôle, pourrait contenir des informations encore plus importantes. Les enquêteurs l'ont retrouvée dimanche 15 juin.
L'enregistreur de vol contient les discussions échangées dans le cockpit
Le Boeing n'a volé qu'une petite minute avant de s'écraser, alors qu'il venait de prendre son envol vers Londres. En attendant que l'enregistreur de vol permette d'en savoir plus sur les causes du crash, les enquêteurs ne peuvent s'appuyer que sur le témoignage de l'unique survivant, Vishwash Kumar Ramesh, Britannique d'origine indienne : «Juste une minute après le décollage, soudain [...] j'ai eu l'impression qu'on restait coincés, que quelque chose n'allait pas, a-t-il relaté à la télévision indienne. L'avion a semblé accélérer et se diriger tout droit vers ce qui s'est avéré être une résidence [...] Et tout d'un coup, des lumières vertes et blanches se sont allumées dans tout l'avion. Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai pu sortir vivant de tout ça».


















