Le 13 juin 2025, un avion Boeing de la compagnie Air India, à destination de Londres, s’écrase seulement trente-deux secondes après son décollage, tuant 260 personnes. Des semaines d’enquête pour connaître les responsables de ce crash ne permettent pas encore de savoir la cause de la coupure de carburant qui a entraîné l’avion dans sa chute. Elles ont cependant mis en lumière la responsabilité de la compagnie, qui semble faire travailler ses pilotes pendant trop d'heures successives. Mais désormais, la bataille judiciaire des proches de victimes commence. Les familles de quatre victimes ont porté plainte contre Boeing et son fournisseur Honeywell, aux États-Unis, selon des informations de la BBC relayées par Paris Match.

Selon le recours, les interrupteurs de carburant étaient défectueux, ce qui a entraîné l’arrêt de l’alimentation des moteurs, très rapidement après son envol. «Qu’ont fait Honeywell et Boeing pour éviter cette catastrophe inévitable ? Rien», déclarent les plaignants. D'après le rapport préliminaire indien de l’enquête sur les raisons de ce crash, les interrupteurs se sont effectivement mis en position «off». Et bien que les pilotes aient tenté de les activer manuellement de leur cabine, l’appareil a très rapidement plongé et s’est écrasé sur une zone habitée d’Ahmedabad.

Un avertissement ignoré depuis 2018

Selon la plainte, une première alerte avait été donnée par l’autorité américaine de l’aviation. Celle-ci avait repéré une faille dans le mécanisme de verrouillage de ces interrupteurs. Mais il s’agissait là seulement d’une recommandation de vérification, sans imposer aucun contrôle obligatoire. Pour les familles des victimes, c’est l’inertie de l’autorité et le défaut des pièces qui ont conduit à cette catastrophe.

Pour l’heure, Boeing n’a pas fait de commentaire concernant ces plaintes et se contente de renvoyer vers le rapport d’enquête provisoire indien. Pour les plaignants, Boeing et Honeywell sont responsables de ne pas avoir alerté les compagnies aériennes de ces défauts de fabrication, et de ne pas avoir fourni de pièces de remplacement. Quant au fournisseur Honeywell, il n’a pas souhaité commenter non plus ces procédures judiciaires.