
Depuis le début de l’année 2025, environ 80 sites internet frauduleux ont été bloqués, selon la DGCCRF. Dans un communiqué publié lundi 8 septembre et relayé par Franceinfo, le ministère de l’Économie explique que ces plateformes en ligne utilisent des pratiques trompeuses, au détriment des consommateurs vulnérables. La liste des sites bloqués est désormais disponible sur le site du ministère.
Ces blocages reposent sur des «réquisitions numériques», un dispositif qui permet de restreindre l’accès à un site jugé non conforme. Les cas recensés concernent par exemple la mise en avant des produits inexistants, ou encore de fausses annonces de réduction de prix. Certains de ces sites vont même jusqu’à vendre des produits interdits. Les secteurs les plus touchés restent le dépannage à domicile, et la rénovation énergétique, deux marchés particulièrement pointés du doigt pour leurs dérives.
Un plan de répression renforcé
Pour la DGCCRF, il s’agit d’un axe majeur du plan d’action destiné à réguler le commerce en ligne. Véronique Louwagie, ministre déléguée au Commerce et à l’Artisanat, a demandé dès janvier 2025, une intensification des enquêtes et des blocages. Objectif: protéger les consommateurs et les commerçants qui respectent les règles, et souffrent de la concurrence déloyale des sites frauduleux.
Depuis 2020, la loi offre aux services de l’État plusieurs leviers : blocage complet d’un nom de domaine, redirection vers une page d’information officielle, ou déréférencement dans les moteurs de recherche. Ces outils s’appliquent notamment lorsque l’éditeur d’un site est introuvable ou refuse de se mettre en conformité. Quand le professionnel fautif est identifiable, l’arsenal va de l’amende administrative à la transmission du dossier au parquet.


















