
Avant d’entrer dans une nouvelle phase d’un conclave des retraites déceptif et décrié, la numéro 1 de la CFDT Marylise Léon a déclaré que son syndicat n’avait «pas de tabou» concernant la mise en place de retraite par capitalisation, dans un entretien accordé au Figaro. Une solution plutôt valorisée par les personnalités politiques de droite et centre-droite, comme Gérald Darmanin, ces derniers temps. Marylise Léon a d'ailleurs nuancé son propos en précisant que, selon elle, ce n’était pas «la recette miracle» pour financer le système des retraites. «Nous restons profondément attachés au régime par répartition», a-t-elle également insisté.
C’est dans ce contexte que, jeudi 22 mai, s’ouvre la dernière ligne droite du conclave des retraites avec la réalisation de réunions bilatérales avec chacune des organisations, animées par Jean-Jacques Marette, ancien directeur général de l'Agirc-Arrco, nommé par le Premier ministre François Bayrou. Parmi les organisations encore présentes au cours des discussions, il reste le Medef et la CPME pour le patronat, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC pour les syndicats. L'U2P (artisans), FO et la CGT avaient, il y a deux mois déjà, tour à tour claqué la porte.
La TVA ? «C'est non», pour la CFDT de Marylise Léon
«L'objectif de la CFDT, c'est de répondre aux attentes des salariés qui se sont mobilisés contre la réforme de 2023», a rappelé Marylise Léon, espérant un retour de l'âge légal à 62 ans. Interrogée, au cours de l’échange avec Le Figaro, sur la TVA sociale, nouvelle lubie du patronat lancée par Emmanuel Macron, la patronne de la CFDT a été claire : «c’est non». Le président de la République avait proposé, sans la nommer, cette TVA sociale à l’occasion de sa grande interview sur TF1, le 13 mai dernier, qui consisterait à modifier le financement de la Sécurité sociale.
«C’est l’impôt le plus injuste», décrit Marylise Léon. La secrétaire générale de la CFDT souhaite, plutôt, «débattre de l'augmentation de l'élargissement de la contribution sociale généralisée (CSG) aux revenus du capital», se «pencher sur les conditions des exonérations de cotisations» et pousser «une contribution exceptionnelle des plus hauts patrimoines financiers».


















