
Une mesure qui n’est pas loin de faire l’unanimité. Dans la soirée du vendredi 25 octobre, les députés ont approuvé la prolongation de la contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR) instaurée en 2025 jusqu'à ce que le déficit passe sous la barre des 3%. Cette mesure, votée par 279 voix pour, et seulement 25 contre, prévoit un taux minimal d'imposition de 20 % pour les ménages dont les revenus dépassent 250 000 euros par an.
Initialement, le gouvernement souhaitait que cette mesure soit maintenue pour la seule année 2026, quand la gauche voulait la préconiser dans le temps, tout en alourdissant son niveau. Ainsi, son maintien devrait rapporter près d’1,5 milliard d’euros l’année prochaine, d’après les chiffres avancés par le gouvernement. Mais le compromis proposé par l'amendement du député MoDem Jean-Paul Mattei est de conserver cette taxe jusqu'à ce que le déficit annuel soit ramené à moins de 3 % du produit intérieur brut (PIB). Or, la France n’a atteint ce niveau qu’à deux reprises lors des 15 dernières années.
Une poignée de députés contre le maintien de cette mesure
Ainsi, quelques députés ont manifesté leur opposition à cette mesure, comme le député ciottiste (UDR) Gérault Verny : «Vous êtes drogué à l'impôt, vous êtes des alcooliques qui se soignent avec le whisky de l’impôt». Même son de cloche du côté de l’élu macroniste Guillaume Kasbarian. Ce dernier voit en cette contribution un «répulsif à talent».
Si les députés du camp gouvernemental y étaient, au départ, opposés, ils se sont «résolus» à la soutenir, comme l’a déclaré Charles Sitzenstuhl. «Sur le sujet des très hauts patrimoines et des hauts revenus, nous avons compris qu'il y avait une attente de nos concitoyens et là-dessus nous bougeons», a précisé l’élu Renaissance. François Ruffin, ancien député insoumis et aujourd’hui au sein du groupe écologiste, a rappelé que, selon lui, la taxation du patrimoine des plus riches constituait un sujet essentiel.



















