Même les bailleurs les plus récalcitrants finissent – parfois – par se faire pincer. Comme les associés de cette SCI (société civile immobilière), basée à Lille, qui avaient mis un studio non meublé de 16,6 mètres carrés en location à hauteur de 450 euros, quand l’encadrement des loyers, mis en place ici depuis 2020, n’autorisait qu’un maximum de 350 euros. Faute d’accord amiable, ces propriétaires ont été condamnés par la préfecture du Nord, en mai 2022, à une amende de 9.000 euros. Une première dans la ville…

>> Notre service - Faites des économies en testant notre comparateur de crédit immobilier

Encore rare, ce genre de sanctions devrait toutefois se multiplier. On dénombre en effet 24 villes qui appliquent ce dispositif, dans une version remaniée par la loi Elan de 2018. A l’image de Paris et de Lille, les deux précurseurs, mais aussi, depuis 2021, de Lyon et Villeurbanne, et de plusieurs communes de la proche banlieue parisienne (toutes situées en Seine-Saint-Denis), sans oublier, depuis l’an passé, Bordeaux et Montpellier. Marseille, qui vient d’obtenir le feu vert d’Olivier Klein, le ministre chargé du Logement, devrait s’ajouter à cette liste, courant 2023. « La mesure ne s’applique qu’à des zones très tendues, où les loyers ont fortement progressé. Avec l’objectif de garantir un accès au logement à des personnes modestes, et de favoriser la mixité sociale », rappelle Laurent Lamielle, juriste pour PAP (Particulier à Particulier).

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement