La liquidation judiciaire du site Novasco d’Hagondange, en Moselle, a été officialisée lundi 17 novembre par la chambre commerciale du tribunal de Strasbourg. Cette décision entraîne la disparition de la dernière aciérie mosellane et met en péril 450 emplois. L’offre de reprise retenue par le tribunal concerne en effet uniquement le site de Leffrinckoucke, près de Dunkerque, et laisse le site mosellan sans repreneur immédiat. Face à cette situation, le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin, a assuré ce mardi sur ICI Lorraine que l’Etat et les collectivités locales mettront tout en œuvre pour relancer un projet industriel sur le site.

«Il faut faire en sorte qu’un nouveau projet puisse renaître ici comme à Custines d’ailleurs. Parce que je pense aussi au savoir faire, je pense à tous ces salariés. On leur redonne un signe d'espoir, qu'on essaie de reconstruire quelque chose», a-t-il déclaré. Le ministre a souligné la mobilisation totale des collectivités locales. La communauté de communes se dit prête à intervenir sur le foncier, tandis que le conseil régional se propose d’attirer de nouveaux investisseurs.

L’Etat attaque en justice Greybull

La Caisse des Dépôts pourrait également accompagner un projet porté par d’autres acteurs. Parmi les pistes de reconversion évoquées figurent notamment des activités militaires, qui pourraient diversifier l’activité du site. Sébastien Martin a également dénoncé le manque d’investissement de l’ancien repreneur, le fonds britannique Greybull, qui n’a injecté qu’1,5 million d’euros sur les 90 millions promis lors de la reprise en 2024.

L’Etat va ainsi engager des poursuites civiles et pénales pour «faire rendre des comptes à ceux qui n’ont pas tenu leurs engagements», a insisté le ministre. Greybull, de son côté, affirme avoir respecté ses obligations et se dit prêt à s’expliquer sur le plan légal. «Il n’est pas question que ces gens s’en lavent les mains et quittent le territoire comme ça, sans assumer leurs responsabilités», a martelé Sébastien Martin, ajoutant que «si les gens ne tiennent pas leurs engagements, on les poursuit en justice» et «on les sanctionne».