Une tempête de grêle et de neige s’abattant sur le moteur. De petites explosions faisant rompre les aubes de la soufflante, ce propulseur à hélice. Ou un vent de travers malmenant l’appareil en plein atterrissage… Les pires cauchemars d’un pilote d’avion de ligne ressemblent sans doute à cela. Pas de panique ! Nous ne sommes pas dans les airs mais au centre d’essai de General Electric, à Peebles (Ohio, États-Unis), où l’entreprise américaine met à l’épreuve ses turboréacteurs, qui équiperont ensuite les avions d’Airbus comme de Boeing.

Ici, les ingénieurs s’assurent que leurs créations répondent aux exigences des gendarmes aériens, comme la Federal Aviation Administration (FAA) aux États-Unis. Ils ne laissent rien au hasard : pour parer au « risque aviaire », ces techniciens procèdent par exemple à des tests « d’ingestion » de volatiles, en catapultant un oiseau euthanasié vers les pales en rotation d’un moteur… Ces exercices permettent aussi à GE Aerospace de sécuriser ses contrats à l’international. Ainsi, pour vérifier que ses moteurs fonctionnent jusque dans les pays du Moyen-Orient, GE les confronte à des nuages de poussière. Il faut dire que les Émirats arabes unis abritent certains très gros clients : fin 2023, la compagnie Emirates a confirmé une commande de 202 moteurs GE9X, le plus gros turboréacteur du motoriste, pour équiper ses futurs Boeing 777X.

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